Foire aux questions

Il y a deux grandes différences :

• la gouvernance démocratique : ce sont les personnes employées dans l’entreprise qui décident de sa stratégie. Les salariés détiennent ensemble la majorité du capital. Le droit de vote est égalitaire, quel que soit le capital détenu : une personne = une voix.
• le partage équitable du profit entre les salariés (au minimum 25 % des bénéfices, au maximum 50 %), les réserves de l’entreprise (au minimum 16 % des bénéfices, au maximum 50 %) et la rémunération du capital (au maximum 33 % des bénéfices).

Ainsi, une Scop n’est pas dépendante d’un associé majoritaire qui décide seul, ou d’investisseurs extérieurs qui recherchent du profit à court terme.

Quand elle recrute, une société coopérative ne recrute pas qu’une personne salariée, mais un ou une future associée. Elle souhaite s’assurer que la personne candidate partage les valeurs de l’entreprise, est prête à s’engager sur le long terme, accepte de s’impliquer financièrement et dans la gouvernance de l’entreprise.

Comment devient-on associé, quel est le montant de l’apport en capital, à quoi s’engage-t-on, que se passe-t-il si on choisit de ne pas s’associer, y a-t-il des dividendes chaque année… ? Autant de questions que vous pouvez aborder sans tabou dès l’entretien de recrutement.

Bien accueillir et bien intégrer les nouvelles recrues fait l’objet d’une réelle attention en Scop et en Scic, pour prendre un bon départ en vue d’une relation durable ! La rencontre avec la ou les personnes dirigeantes est quasiment un incontournable à l’arrivée, quelle que soit la taille de l’entreprise. 

Pour vous aider à bien comprendre le modèle coopératif, votre nouvelle entreprise pourra vous inscrire à une formation « Bienvenue en Scop » ou « Bienvenue en Scic ».

En Scop ou en Scic, vous aurez un contrat de travail comme dans n’importe quelle entreprise. Il y a bien une particularité pour les CDI : comme vous avez vocation à devenir associé de l’entreprise, soit par engagement volontaire, soit par obligation inscrite dans les statuts de la coopérative, cette spécificité doit figurer au contrat de travail.

Oui, parce que transmettre les savoir-faire et amener les jeunes à s’emparer du modèle coopératif est une préoccupation commune des sociétés coopératives. Vous souhaitez solliciter une entreprise du réseau pour un stage ou une alternance ? 

Contactez l’Union régionale la plus proche.

Une Scop ou une Scic s’inscrit dans les politiques de rémunération du marché du travail comme toutes les entreprises. Cependant, l’échelle des salaires est plus resserrée dans les sociétés coopératives que dans les entreprises classiques. Certaines pratiquent l’égalité des salaires mais elles sont minoritaires. Dans tous les cas, la transparence de la politique salariale est de mise. Osez en parler !

Les Scop et les Scic ont les mêmes obligations et les mêmes possibilités que les autres employeurs pour fournir des avantages à leurs salariés : forfait mobilités durables, prise en charge de l’abonnement de transport en commun au moins à 50 %, mutuelle d’entreprise, titre-restaurant ou panier repas, intéressement, plan d’épargne retraite collective… Une obligation est spécifique aux Scop : quand la coopérative fait des bénéfices, 25 % au minimum du résultat est retourné aux salariés sous forme de participation. En moyenne, cette « part travail » est de 40 % du résultat.

Le comité social et économique (CSE) est obligatoire pour toute entreprise de plus de 11 salariés, y compris dans les sociétés coopératives. 

De plus, celles-ci ont développé leur propre organisme pour accompagner financièrement leurs salariés à chaque étape de leur vie professionnelle et familiale (naissance, petite enfance, scolarité et vacances, vie professionnelle et accidents de la vie) : l’Union sociale.

Tout employeur du secteur privé a l'obligation de proposer une couverture complémentaire santé collective à ses salariés : les Scop et les Scic en font partie ! Beaucoup sont adhérentes de la Mutuelle des Scop et des Scic, dont l’ambition est d’apporter une protection complète en santé et en prévoyance aux coopérateurs et à leurs familles, en accord avec les valeurs de partage et de solidarité qui caractérisent le Mouvement des Scop et des Scic.

Parce qu’elles fonctionnent grâce à l’implication durable de leurs salariés, les Scop et les Scic font de la qualité de vie au travail une priorité. En coopérative, on exerce un pouvoir effectif sur son environnement professionnel. Les relations de travail sont construites sur l’échange et la participation active des personnes. Et ça change vraiment le quotidien ! Pour minimiser les contraintes que le travail fait peser sur la vie personnelle, les innovations foisonnent dans les sociétés coopératives : semaine de 4 jours, télétravail complet, jours de congés supplémentaires pour enfant malade, autorisation d’absence pour rendez-vous personnel, travail nomade...

Comme toute autre entreprise : par rupture conventionnelle, départ à la retraite, démission, fin de contrat à durée déterminée, licenciement… En cas de départ d'une personne salariée ayant le statut d'associée, le capital investi est remboursé sans plus-value, dans un délai maximum de 5 ans.

Oui, dans les mêmes conditions que tout autre salarié, y compris les dirigeants et dirigeantes qui cumulent leurs fonctions avec un contrat de travail.