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Les idées reçues sur les Scop

Créer en Scop et en Scic : révisez vos idées reçues

C’est compliqué

Pas plus qu’une entreprise traditionnelle ! Établir son modèle économique, étudier son marché, rassembler du capital, rédiger des statuts, assurer les démarches avec les administrations… Une Scop ou une Scic en création est confrontée aux mêmes défis que toute entreprise. Au quotidien, le management dans les sociétés coopératives est exigeant parce qu’il incite les salariés associés à s’impliquer, à comprendre la vie de leur entreprise, sa gestion, son marché. Pour les aider, les porteurs et porteuses de projet bénéficient de l’accompagnement du réseau des Scop et des Scic, à la création et tout au long du développement de leur entreprise.

C’est pour sauver les entreprises en difficulté

Sur l'ensemble des Scop et des Scic, moins de 10 % sont issues de redémarrages d’entreprises en difficulté. La très large majorité des créations sont des nouvelles entreprises ou des entreprises transformées en Scop à la suite du départ à la retraite de la personne qui a fondé l’entreprise.

Les salariés sont tous patrons

De même que toutes les entreprises, les Scop ont une organisation et une direction. Et comme les grandes décisions stratégiques sont prises avec l’ensemble des salariés associés en assemblée générale, cela donne à la direction une base solide pour la conduite de l’entreprise au quotidien ! 

La position du dirigeant est plus fragile

C’est le contraire : la personne qui dirige une Scop est d’autant plus légitime que ce sont les salariés qui l’ont choisie eux-mêmes. Les rapports sociaux y sont plus équilibrés par nature. Les cas d’éviction prématurée sont rares et la durée moyenne d’exercice à la tête d’une société coopérative est d’une vingtaine d’années. Les dirigeants et dirigeantes de Scop et de Scic ont un contrat de travail et bénéficient de plein droit de la législation du travail et de l'assurance chômage.

Ce sont des entreprises à but non lucratif

Les Scop et les Scic sont des sociétés commerciales présentes sur l’économie de marché, exposées pleinement à la concurrence et confrontées à l’impératif de profitabilité. Les bénéfices de la Scop sont répartis en trois parts : 

  • la part travail : la participation répartie entre tous les salariés, au minimum 25 % des bénéfices ;
  • la part entreprise : les réserves impartageables, au minimum 16 % des excédents ;
  • la part capital : les dividendes des associés, au maximum 33 %, et non obligatoire.

Ce qui distingue les Scop est donc l’utilisation de leurs profits, tournés en priorité vers les salariés et la pérennité de l’entreprise avant de rémunérer le capital. Ce fonctionnement exonère les sociétés coopératives d'impôt sur les sociétés (IS) sur la part des bénéfices mis en réserve et distribués en participation salariale. 

C’est financièrement peu motivant pour les dirigeants

Une société coopérative s’inscrit dans les politiques de rémunération du marché du travail comme toutes les entreprises. Même si les dirigeants et dirigeantes en société coopérative n’ont pas de bonus ou de stock-options, leur salaire reconnaît leurs responsabilités, leurs qualifications et compétences. Et, comme tous les autres salariés, ils bénéficient d’une participation aux résultats de l’entreprise, voire de dividendes.

Le développement est limité par les capacités d’investissement

Au démarrage, les futurs salariés associés bénéficient de l’accompagnement du réseau des Scop et des Scic pour construire le montage financier leur permettant de rassembler les fonds nécessaires. Dans la durée, la coopérative génère ses propres capacités d’investissement, car chaque année une part du résultat abonde des réserves impartageables qui restent le patrimoine de l’entreprise.

Les Scop et les Scic peuvent aussi lever des quasi-fonds propres de façon très efficace grâce aux titres participatifs, qui garantissent une rémunération aux investisseurs extérieurs (sans droit de vote en AG).

C’est adapté seulement à certains métiers

Il est possible d’entreprendre en Scop et en Scic dans tous les secteurs d'activité, y compris des professions réglementées comme les experts-comptables, architectes, vétérinaires... Aujourd’hui, 17 % des emplois de Scop sont dans le BTP, 12 % dans l’industrie et 36 % sont dans les services de toutes natures. 

On n’a jamais vu une start-up se créer en Scop

Mais si ! Innovation, créativité, partage, esprit d'équipe… Créer une start-up est avant tout une aventure collective très forte. Découvrez l'histoire de plusieurs start-up coopératives ici.

Ça ne marche pas

Si, plutôt mieux que les autres : le taux de pérennité à 5 ans est de 79 % contre 61 % pour l'ensemble des entreprises françaises.

Tous les salariés sont associés et il n’y a pas d’associés extérieurs

Dans une Scop, les personnes salariées sont associées majoritaires à 51 % au moins du capital et 65 % des droits de vote. Toutes ne sont pas forcément associées de leur entreprise, mais elles ont vocation à le devenir. Des associés extérieurs peuvent détenir jusqu'à 49 % du capital et 35 % des droits de vote. 

Dans une Scic, on trouve au moins deux autres catégories d’associés aux côtés des salariés et/ou des producteurs : des bénéficiaires (clients, usagers, fournisseurs…) et d'autres personnes physiques ou morales contribuant à l'activité de la coopérative, par exemple des financeurs ou des collectivités.

Elles sont prioritaires pour l’attribution des marchés publics

Non. Le droit de préférence au profit des Scop a disparu du Code des marchés publics en 2015. En revanche, les Scop bénéficient toujours d’un délai réduit pour le règlement des acomptes après le commencement d’exécution d’un marché.

C’est beaucoup plus risqué d’entreprendre en Scop 

Comme pour les autres entreprises, en cas de dépôt de bilan, le risque pour les associés est la perte de leur capital.

On ne peut pas sortir du statut coopératif

Une coopérative peut abandonner le statut coopératif dans les cas où sa survie ou les exigences de son développement rendent cette solution indispensable. L’autorisation est alors donnée par le ministre compétent pour la branche d'activité et le ministère chargé de l’Économie sociale, ou bien par le tribunal chargé d'une procédure de redressement judiciaire.