La Fondation Jean-Jaurès et la CG Scop invitent à repenser collectivement un secteur essentiel mais souvent invisible, où se joue une part de notre humanité partagée au travers d'une note sur les coopératives funénaires. Ces réflexions sont issues de l’atelier « Vivre en coopération » en partenariat avec le Crédit Coopératif.
"Le secteur funéraire, souvent perçu comme immuable, connaît aujourd’hui de profondes mutations. En France, près de 643 200 décès ont été enregistrés en 2024, pour un marché estimé à 3 milliards d’euros par an. Depuis la libéralisation opérée par la loi Sueur de 1993, le paysage funéraire s’est transformé : les régies publiques ne représentent plus que 10 % du secteur, désormais dominé par de grands groupes privés, souvent détenus par des fonds d’investissement étrangers. Cette financiarisation croissante interroge, dans un domaine intimement lié à la dignité humaine et à la solidarité.
Face à cette logique marchande, la note publiée par la Fondation Jean-Jaurès et la Confédération générale des Scop et des Scic met en lumière une alternative : les coopératives funéraires citoyennes, qui se développent en France sur le modèle québécois.
Apparues en 2016, ces structures issues de l’économie sociale et solidaire proposent de réhumaniser l’accompagnement du deuil et de redonner aux citoyens la maîtrise d’un moment souvent vécu dans la détresse, l’urgence et l’opacité [...]."
Une note rédigée par Isabelle Georges, Co-directrice de la coopérative funéraire de Rennes, Olivier Gallet, président de la coopérative funéraire Syprès et Lynda-May Azibi, déléguée aux affaires publiques et institutionnelles à la CG Scop.