Dans un contexte de déficit public et de fractures sociales, la question de la répartition de l’effort budgétaire ravive un débat essentiel : celui de la justice économique. Face à des aides publiques massives, souvent concentrées sur les grandes entreprises, et à des superprofits qui alimentent la défiance, Fatima Bellaredj et Jacques Landriot appellent à une révision en profondeur du modèle actuel.
"Le débat sur la répartition de l’effort budgétaire voit ressurgir des interrogations restées en suspens ces dernières années : les superprofits réalisés par de grandes entreprises durant la crise sanitaire, ou plus récemment, le volume des aides publiques versées aux grandes entreprises sans contrepartie, estimé entre 110 et 270 milliards d’euros par an. Sur fond de déficit des finances publiques, deux visions diamétralement opposées s’affrontent : d’un côté, l’unanimisme d’un monde économique partisan du statu quo et opposé à toute nouvelle mise à contribution, rejetant la faute sur la dépense publique ; de l’autre, une interrogation croissante sur les efforts consentis aux entreprises ces dernières années [...]."